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Ryann

"LAST TRAIN TO WYONG" Par Scared Of Sharks



Le dernier single de Scared of Sharks, "Last Train to Wyong," déborde d’une énergie brute et d’un humour typiquement australien, offrant un hymne post-punk aussi percutant qu’irrésistible. Dernier aperçu avant la sortie de leur premier EP Double Happiness, prévu pour le 16 décembre, ce morceau entraîne les auditeurs dans un récit chaotique et hilarant inspiré des mésaventures du batteur Tim Shady. Après avoir légèrement abusé lors d’une rave à Sydney, où il a perdu son téléphone, son portefeuille et ses clés, Shady a fini par prendre un train direction Wyong au nord, au lieu de Wollongong au sud. Ce qui aurait pu rester un simple incident oublié est devenu la trame d’un morceau qui allie musicalité affûtée et humour contagieux, un mélange qui a déjà fait danser et rire les foules de la côte est australienne.


Dès les premières secondes, "Last Train to Wyong" donne le ton. Une ligne de basse groovy et percutante ouvre le morceau, bientôt rejointe par des riffs de guitare angulaires et une batterie frénétique qui propulse l’ensemble avec une énergie irrésistible. Le son brut et l’esthétique légèrement garage renforcent l’authenticité du morceau, donnant l’impression d’un concert live énergique. Si Scared of Sharks puise clairement son inspiration dans le revival post-punk des années 2000, évoquant des groupes comme The Strokes ou Franz Ferdinand, ils y ajoutent une touche australienne résolument unique. C’est un son familier mais rafraîchissant, conçu pour les salles de concerts bondées, les pistes de danse surchauffées et les refrains hurlés à l’unisson.


La performance vocale est remarquable, pleine de punch, de charisme et d’une malice qui colle parfaitement à l’histoire déjantée du morceau. Les couplets sont livrés presque comme une conversation rythmée, tandis que le deuxième couplet se distingue particulièrement par une référence malicieuse à l’emblématique vidéo “Democracy Manifest”—un clin d’œil culturel qui ravira les auditeurs australiens. Le refrain, quant à lui, explose avec une énergie euphorique, les guitares saccadées et la batterie frénétique s’unissant pour créer un moment qui frappe comme un uppercut. C’est le genre de refrain qui reste en tête, conçu pour être repris en chœur par une foule en délire.


Sous son humour apparent, "Last Train to Wyong" révèle pourtant un sérieux indéniable dans son exécution musicale. La section rythmique, implacable et parfaitement synchronisée, ancre le morceau tandis que les lignes de guitare anguleuses ajoutent une tension maîtrisée et des relâchements explosifs. La dynamique est parfaitement maîtrisée, avec des montées en puissance savamment dosées avant des chutes libératrices. Malgré son ton léger et désinvolte, le morceau témoigne d’un vrai souci du détail, équilibrant parfaitement spontanéité et maîtrise technique. Sur le plan des paroles, "Last Train to Wyong" oscille habilement entre narration et universalité. L’incident de Tim Shady devient le fil conducteur, mais le groupe évite intelligemment de trop s’attarder sur les détails. Le morceau s’articule autour de thèmes plus larges comme le chaos, l’aventure imprévue et les détours inattendus de la vie, rendant l’histoire facilement identifiable pour n’importe quel auditeur. Qui n’a jamais pris le mauvais chemin, au sens propre comme au figuré ? Cette universalité, associée à des touches d’humour comme la référence à “Democracy Manifest”, donne au morceau une dimension unique qui captive et amuse.



Là où "Last Train to Wyong" brille véritablement, c’est dans son potentiel explosif en concert. On imagine déjà la salle : une foule compacte, les corps bougeant au rythme de la basse pulsante, les voix criant le refrain à pleins poumons, les sourires s’étirant d’une oreille à l’autre. Scared of Sharks sait comment écrire des morceaux vivants, et celui-ci en est la preuve parfaite. Leur énergie et leur charisme sur scène amplifient chaque note et chaque mot, transformant un simple morceau en une expérience collective inoubliable. Ce n’est pas une surprise si ce titre est devenu un incontournable de leurs concerts, allumant les salles de la côte est australienne.




En guise de dernier single avant la sortie de Double Happiness, "Last Train to Wyong" est une promesse haute en couleur pour l’avenir. Le morceau ne se prend pas au sérieux, mais il dévoile un groupe parfaitement conscient de son talent, capable de mêler humour, chaos et maîtrise musicale avec une aisance désarmante. Dans un genre souvent marqué par une ambiance sombre et introspective, Scared of Sharks apporte une bouffée d’air frais, pleine de légèreté et de joie, sans jamais sacrifier l’intensité et l’énergie du post-punk. En résumé, "Last Train to Wyong" est une réussite totale : un morceau électrisant, irrésistible et bourré de charme. Scared of Sharks capture le désordre d’une nuit qui dérape et le transforme en un hymne taillé pour être dansé, chanté et rejoué encore et encore. À l’approche de la sortie de Double Happiness, une chose est sûre : Scared of Sharks est un groupe à surveiller de près, prêt à marquer de son empreinte la scène indie australienne. Avec des morceaux comme celui-ci, leur ascension ne fait que commencer.




Écrit par Ryann

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